• Contes

    Les fées lavandières

    Mieux vaut éviter de croiser le chemin de ces fées qui sont loin d’être amicales. Elles lavent du linge près de lavoirs abandonnés, d’étangs ou de mares et ce uniquement lorsque la nuit est tombée. Pendant la journée, elles se réfugient dans de profondes cavernes. Seules les âmes pures n’ont rien à craindre d’elles.
    Quant aux autres, elles les attirent jusqu’à elles et les obligent à tordre le linge qu’elles ont lavé.


    Pour avoir une petite chance de rester en vie, il convient au malheureux qui s’est laissé envoûté de toujours tordre le linge dans le sens opposé à celui de la fée lavandière.


    Une seule exception à cette règle et il sera ligoté puis broyé par le linge et finira noyé dans les eaux profondes. Cela nécessite donc une attention de tous les instants et beaucoup de courage car il faut tenir le coup jusqu’à ce que le soleil se lève.


    De taille humaine, les fées lavandières sont le plus souvent vêtues de haillons délavés.

    Ce genre de fées existe dans de nombreuses régions et chacune possède des caractéristiques propres. Par exemple, les Mitounes, fées lavandières du département de l’Aude étaient parfois dotées de deux têtes.

    Elles volaient le linge des habitants de la région et enlevaient les enfants pour les égorger. Cependant, toutes les fées lavandières ne sont pas forcément aussi dangereuses, certaines préférant de loin s’enfuir à l’approche des humains qu’elles détestent.

  • La Légende D'ISADOR


    N’ayez crainte, chers petits humains ! Je ne suis qu’un très vieux gnome inoffensif venu bercer vos songes nocturnes avec l’histoire merveilleuse de la fée Isador. Restez bien au chaud dans vos lits douillets et écoutez ce que je vais vous raconter…

    Il y a bien longtemps, je vivais au cœur d’une lointaine forêt parmi la tribu des gnomes chenus. Nous avions de nombreuses activités qui nous occupaient sans répit : cueillette, construction de galeries, ramassage de bois... Les gros travaux ne nous effrayaient pas mais nous n’étions guère méticuleux. Les épines de ronces qu’on utilisait parfois pour raccommoder nos habits grossiers, étaient très difficiles à manier. Elles se cassaient, se tordaient, piquaient les doigts et transperçaient le tissu après bien des efforts. Au fil des ans, j’étais un des rares à avoir acquis une certaine dextérité en la matière et on avait pris l’habitude de faire appel à moi pour les rapiècements les plus désespérés.

    Secrètement, je rêvais de fines étoffes, de mousselines vaporeuses pendant que je m’échinais sur le dur cuir d’une botte ou la rugueuse toile de jute d’un pantalon mille fois reprisé. Je ne pensais jamais coudre autre chose que ces affreuses loques jusqu’au jour où Isador vint me trouver en pleurs. C’était la plus fragile des fées et elle connaissait le charme de ses doux yeux enfantins. Baignés de larmes, ils avaient un reflet d’argent qui chavirait mon cœur.

    - J’ai toujours été très étourdie, tout le monde le sait. Et bien, j’ai complètement oublié que la fête de la lune avait lieu dans trois semaines et les vers à soie ne pourront pas tisser le fil nécessaire à la confection de ma nouvelle robe. Je serai la plus horrible des fées et devrai peut-être retourner vivre parmi les humains.


    - Pourquoi ne portes-tu pas la magnifique robe émeraude de l’année dernière ? Elle t’allait si bien…
    - Tu l’avais donc remarqué ?
    Bien sûr que je me souvenais d’Isador dans cette merveilleuse parure qui ressemblait aux ailes d’un papillon de nuit. Comment oublier une telle beauté ?


    - Apporte-moi, cette ancienne robe. Je vais la teindre dans une autre couleur et essayer d’en modifier la forme. Je ne vois pas d’autre solution.

    De ma vie, je n’avais jamais touché une matière aussi délicate. Elle était fraîche comme le pétale d’une rose, légère comme la musique d’une harpe. Isador m’avait confié cette splendeur et je pouvais la retravailler à ma guise, lui donner une seconde vie. Paniqué à l’idée de cette tâche immense, mon corps se mit soudain à trembler. Et si mes mains malhabiles faisaient un accroc dans ce voile si transparent que mes yeux habitués à la pénombre des sous-bois voyaient à peine ? C’était pure folie que de manipuler cette soie avec les doigts gourds d’un gnome. Il fallait métamorphoser la robe, mais autrement.

    Au gré de mes promenades sylvestres, je ramassais de ci de là quelques cheveux d’elfes restés accrochés aux feuillages et récoltais de jolis fils irisés tissés par les araignées. Trop fragiles pour la couture, ils pourraient néanmoins être appliqués sur la soie à l’aide de mon aiguille. Prenant peu à peu confiance en moi, je laissais enfin parler mon imagination et dessinais point par point une ribambelle de motifs aux reflets subtils. Je faisais naître des entrelacs, des cœurs, des frises de fleurs, inventais toutes sortes de manières de croiser mes fils. Ils faisaient tantôt une croix, tantôt un nœud ou une tige…

    Sous les rayons de la lune, la robe d’Isador fut cette année-là la plus belle. L’étoffe vert émeraude avait disparu derrière les ornementations qui mêlaient les éclats bleutés d’une chevelure elfique aux brillances de la soie des arachnides. L’art de la broderie était né, pour les beaux yeux de la fée Isador.

    Que cette histoire reste à jamais secrète entre nous. Inutile de scandaliser vos gentilles mamans brodeuses en leur révélant que c’est un gnome qui inventa leur passe-temps favori. D’ailleurs, elles ne vous croiraient sans doute pas…


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  • Les fées lavandières

    Mieux vaut éviter de croiser le chemin de ces fées qui sont loin d’être amicales. Elles lavent du linge près de lavoirs abandonnés, d’étangs ou de mares et ce uniquement lorsque la nuit est tombée. Pendant la journée, elles se réfugient dans de profondes cavernes. Seules les âmes pures n’ont rien à craindre d’elles.
    Quant aux autres, elles les attirent jusqu’à elles et les obligent à tordre le linge qu’elles ont lavé.


    Pour avoir une petite chance de rester en vie, il convient au malheureux qui s’est laissé envoûté de toujours tordre le linge dans le sens opposé à celui de la fée lavandière.


    Une seule exception à cette règle et il sera ligoté puis broyé par le linge et finira noyé dans les eaux profondes. Cela nécessite donc une attention de tous les instants et beaucoup de courage car il faut tenir le coup jusqu’à ce que le soleil se lève.


    De taille humaine, les fées lavandières sont le plus souvent vêtues de haillons délavés.

    Ce genre de fées existe dans de nombreuses régions et chacune possède des caractéristiques propres. Par exemple, les Mitounes, fées lavandières du département de l’Aude étaient parfois dotées de deux têtes.

    Elles volaient le linge des habitants de la région et enlevaient les enfants pour les égorger. Cependant, toutes les fées lavandières ne sont pas forcément aussi dangereuses, certaines préférant de loin s’enfuir à l’approche des humains qu’elles détestent.


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  • La légende de la Vieille Morte

      

    En des temps immémoriaux, une fée résidait au sommet du Mont Mars et n'était pas d'humeurs commodes ce qui n'en faisait pas une « bonne fée ». Malgré son âge avancé, une veuve des environs de Saint-Germain-de-Calberte  avait fauté et donné naissance à un enfant. Pour la punir, la fée la condamna à arracher une énorme pierre des flancs du Mont des Laupies (grosses pierres plates en occitan) et la chassa du pays avec l'enfant, son chien, son âne et surtout sa pierre. Ainsi chargée elle s'en alla, mais l'enfant, trop fragile pour supporter le voyage, mourut au col depuis appelé Plan-de-Fontmort (le plan de l'enfant mort). Le chien tomba dans un trou au lieu-dit Cros del chi (la tombe du chien). La pluie tomba violemment comme parfois lors d'un orage céveno. Elle s'abrita un moment sous une avancée de la roche au lieu-dit Escota se plou (écoute s'il pleut). Devant continuer, elle s'engagea dans la vallée d'un affluent du Gardon de Saint-Germain. Arrivée en bas du village, il lui fallut franchir la rivière (en portant son énorme pierre) en crue à cause de l'orage ; l'âne trébucha et se noya d'où le nom de Négase (noie âne) donné au gué.

    Épuisée, elle s'assoupit sur une crête nommée depuis Mortdesom (mort de sommeil), puis tenta de continuer. Poursuivie par la méchante fée, elle reprit péniblement son chemin, portant son fardeau de pierre. Elle commença l'ascension de la montagne mais avant d'arriver au sommet, éreintée, ne parvenant plus à porter son fardeau, elle abandonna ce qui devint « la Pierre de la Vieille ». Terrorisée (l'orage continuait et la fée se rapprochait) et accablée du chagrin d'avoir perdu son enfant, elle se mit à pleurer créant le valat de las Gotas (le ruisseau des gouttes). Malgré tout, elle parvint au sommet de la montagne mais la fée l'y rattrapa et la tua pour avoir perdu la pierre. En souvenir de la malheureuse, la montagne est appelée la « Vieille Morte ».


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  • La légende de la Vieille Morte

     

    En des temps immémoriaux, une fée résidait au sommet du Mont Mars et n'était pas d'humeurs commodes ce qui n'en faisait pas une « bonne fée ». Malgré son âge avancé, une veuve des environs de Saint-Germain-de-Calberte  avait fauté et donné naissance à un enfant. Pour la punir, la fée la condamna à arracher une énorme pierre des flancs du Mont des Laupies (grosses pierres plates en occitan) et la chassa du pays avec l'enfant, son chien, son âne et surtout sa pierre. Ainsi chargée elle s'en alla, mais l'enfant, trop fragile pour supporter le voyage, mourut au col depuis appelé Plan-de-Fontmort (le plan de l'enfant mort). Le chien tomba dans un trou au lieu-dit Cros del chi (la tombe du chien). La pluie tomba violemment comme parfois lors d'un orage céveno. Elle s'abrita un moment sous une avancée de la roche au lieu-dit Escota se plou (écoute s'il pleut). Devant continuer, elle s'engagea dans la vallée d'un affluent du Gardon de Saint-Germain. Arrivée en bas du village, il lui fallut franchir la rivière (en portant son énorme pierre) en crue à cause de l'orage ; l'âne trébucha et se noya d'où le nom de Négase (noie âne) donné au gué.

    Épuisée, elle s'assoupit sur une crête nommée depuis Mortdesom (mort de sommeil), puis tenta de continuer. Poursuivie par la méchante fée, elle reprit péniblement son chemin, portant son fardeau de pierre. Elle commença l'ascension de la montagne mais avant d'arriver au sommet, éreintée, ne parvenant plus à porter son fardeau, elle abandonna ce qui devint « la Pierre de la Vieille ». Terrorisée (l'orage continuait et la fée se rapprochait) et accablée du chagrin d'avoir perdu son enfant, elle se mit à pleurer créant le valat de las Gotas (le ruisseau des gouttes). Malgré tout, elle parvint au sommet de la montagne mais la fée l'y rattrapa et la tua pour avoir perdu la pierre. En souvenir de la malheureuse, la montagne est appelée la « Vieille Morte ».


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  • Le miroir des Fées célestes

    Avez-vous déjà entendu parler du palais de Brocart ? Mais si, bien sûr, c'est le palais des deux fées célestes qui tissent tout le long du jour, les nuages, pour l'empereur du Ciel. Vous vous tromperiez bien si vous les croyiez heureuses de leur sort car les deux fées s'ennuient à mourir dans leur palais. Un jour d'ailleurs, elles se sont sauvées. Écoutez plutôt... 

    Ce jour-là, c'était l'anniversaire de l'empereur du Ciel et tous ses serviteurs étaient occupés aux préparatifs d'un grand festin. Les employés célestes s'amusaient dans les salles impériales et la garde de la porte du Sud, celle par laquelle on descend sur la terre, buvait joyeusement à la santé de l'empereur et sombrait peu à peu dans une somnolence béate. Les deux fées célestes étaient restées seules.

    Dans leur merveilleux palais, elles s'ennuyaient de vivre constamment dans la béatitude, de boire tous les jours du nectar et de tisser tous les jours un nuage en forme d'enclume et sept nuages blancs moutonneux. Leurs jours se ressemblaient comme un neuf ressemble à un autre neuf et nos deux fées s'ennuyaient, s'ennuyaient à mourir

    « Tu sais, petite sœur, soupirait la plus  jeune», « je préférerais m'en aller et descendre sur la terre plutôt que de continuer à m'ennuyer ici. Les hommes ne connaissent pas leur bonheur ! Tant de travail, et toujours du nouveau, ça me plairait tellement ! » « A moi aussi, » continua l'aînée, «  et si tu voyais   leurs montagnes et leurs rivières qui serpentent ! Que c'est beau ! Rien de pareil dans ce palais ennuyeux. Et si nous nous sauvions ? » 

    Le chemin n'est pas long de la pensée à l'acte. Les deux fées célestes se mirent en route et, sur la pointe des pieds, tout doux, tout doux, elles se faufilèrent jusqu'à la porte du Sud qui conduisait à la terre. Les gardes dormaient profondément. Les deux jeunes filles se glissèrent dehors furtivement.

    « Maintenant, petite sœur, » proposa la cadette, « nous allons nous séparer. Tu iras vers le Sud, et moi vers le Nord. Et lorsque nous aurons trouvé un être en détresse, nous resterons pour l'aider. »

    Ainsi se séparèrent les deux fées. Et tout se passa comme l'avait dit la plus jeune. Toutes deux rencontrèrent deux vieilles femmes solitaires et usées et restèrent à les aider. Bientôt, elles perdirent leur teint transparent et devinrent toutes roses. Elles se plaisaient beaucoup sur la terre. Jamais plus elles ne pensaient au ciel.

    Mais rien n'est éternel, hélas. Cent ans avaient passé sur la terre, cent ans, ce qui fait exactement sept jours au ciel. Les festivités avaient pris fin et l'empereur Céleste commença à chercher les deux jeunes filles. Mais en vain, elles étaient introuvables. « Où sont-elles donc passées, » gronda l'empereur. «Voilà un moment qu'il n'a pas plu et j'aurais besoin qu'on me tisse au plus vite un nuage d'orage. » Et l'empereur fit chercher les deux fées. Les serviteurs revinrent bientôt pour lui apprendre que la porte du Sud était ouverte et que les deux jeunes filles s'étaient probablement sauvées.

    C'est un comble ! » s'écria l'empereur. «Qu'on me les ramène au plus vite ! Sinon, j'enverrai sur la terre une sécheresse abominable ! »

    Alors les messagers célestes descendirent sur la terre à la recherche des deux fées. Ils les trouvèrent enfin. Mais les jeunes filles ne voulaient pas rentrer. Pourtant, il fallut bien se rendre ! Pouvait-on désobéir à un ordre de l'empereur du Ciel ? Tête baissée, les yeux pleins de larmes, les deux fées reprirent le chemin du ciel.

    En arrivant devant la porte du Sud, la plus jeune dit : 

    «Petite sœur, je crois que je mourrai de regret si je ne peux plus regarder le monde en bas ! »

    L'aînée hocha la tête en soupirant, puis elle dit :

    «J'ai une idée. Jetons nos miroirs. Ainsi, quand nous regarderons en bas, nous y verrons se refléter le monde entier. »

    Alors les deux jeunes filles sortirent leurs miroirs de leurs larges manches et les jetèrent en bas. Les miroirs descendirent en scintillant, ils tournoyèrent un instant avec de petits sifflements et tombèrent sur la terre où ils se transformèrent en deux lacs enchantés dont les eaux limpides reflétaient les montagnes, les forêts, les collines et les hommes.

    Et savez-vous où sont ces deux lacs ? L'un est en Chine, c'est le Grand Lac Occidental, et l'autre au  Vietnam, à Hanoi. 


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  • Le village qui avait pour marraines les Fées

    Il était une fois , frolé par la forêt vosgienne, un village accroché au flanc de la roche mère Henry. Ce village qui s'appelait La Combe attendait l'arrivée des enfants.

    Tout petits, les nouvaux nés allaient grandir dans la pouponnière de fées, nichée aux creux de la roche mère Henry.Car si en Alsace ce sont les cigognes qui apportent les bébés, dans les Vosges, ce sont les fées qui nourrissent les nouveaux nés, avant de les donner aux jeunes parents.

    Les sept Fées de la Roche mère Henri portaient chacune, une robe de couleur différente ; elles chérissaient les bébés, les protégeaient, les faisaient jouer avec les jonquilles d'or, les berçaient sur les branches des sapins, mettaient dans leurs yeux la couleur des myrtilles ou des pervenches.

    Un jour, le diable friand de chair fraiche et d'âmes pures et tendres, armé d'éclairs, arriva dans un roulement de tonnerre pour faire un bon festin.

    Pour sauver tous les bébés que le diable allait dévorer" tout cru", les Fées lancèrent leurs ceintures [ une rouge, une jaune, une orangée, une verte, une bleue, une violette et une indigo] par dessus l'abîme. Et voilà que les sept ceintures rassemblées formèrent un immense pont de lumière de toutes les couleurs. C'était le premier  arc-en-ciel du monde et les Fées, faisant glisser les berceaux soufflant sur les landaux, firent passer tous les bébés sur le pont aux sept couleurs pour les mettre à l'abri, de l'autre côté de la vallée, tout en face, sur l'autre montagne. Tous les bébés et les sept Fées ont pu ainsi échaper à l'appetit féroce du diable.

    Quel symbole que ce village où sont soignés , encore aujourd'huit des enfants, s'étire sous la roche mère Henri, la pouponnière des fées, car ici il est des enfants et des gens au service des enfants !


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  • histoire de la fée bleue qui ne savait pas qu'elle était belle

    Il était une fois, une fée bleue qui était extrèmement belle. Malheureusement, elle ne le savait pas.En effet, elle vivait au pays des fées vertes, ses origines, du pays lointain de Bleunie n'étaient pas les mêmes.

    En Bleunie, les fées bleues sont extrèmement proches de la terre, de la nature et des éléments. Ces fées ont pour but de redistribuer cette énergie très maternelle et douce, que dégage la terre et de l'apporter au monde entier.

    Voici, que, par quelques circonstances de la vie que nous ne connaissons pas, notre petite fée bleue se retrouve en Verdonie, pays des fées vertes. Les fées vertes sont complètement différentes et connectées au monde moderne et matériel. Parmi les fées les plus connues, il y avait: la fée du logis, la fée de l'informatique et la fée carabosse dont le passe temps favori était de jouer aux derniers jeux vidéo à la mode.

    Elle avait en elle toute l'énergie et les capacités d'être proche de la terre, venant de ses origines, mais elle les avait mises de côté pour se fondre dans la société de Verdonie. Malgré tout, elle avait en elle beaucoup de maternité et de douceur, comme sa mère la terre. D'ailleurs, elle donna naissance à cinq magnifiques enfants turquoise, qui avaient en eux à la fois les capacités de Bleunie et la modernité de Verdonie.

    Notre petite fée bleue se sentait en décalage avec toutes les fées vertes car elle n'avait pas leurs capacités materialistes. Elle enviait la fée du logis d'avoir sa maison toujours en ordre, elle n'était pas non plus une fée de l'informatique, quand aux jeux vidéo... n'en parlons pas! Elle déployait de nombreux efforts pour ressembler aux fées vertes, tout en oubliant qu'elle refoulait de plus en plus sa nature profonde.

    Refoulant encore et encore qui elle était vraiment, la petite fée était de plus en plus mal dans sa peau. A tel point qu'un jour, elle se réveilla et avait changé de couleur... Elle était devenue toute grise. Elle n'avait plus goût à rien, elle était triste et s'enfermait sur elle même: elle avait la Grisonîte.

    Cette maladie lui permit de faire un retour sur elle même et de voir ce qui se trouvait au plus profond de son coeur. Elle comprit qu'elle ne voulait pas être matérialiste ou moderne et petit à petit elle reprit ses couleurs. Je peux même vous dire, qu'avec le temps, son bleu devint de plus en plus éclatant car elle osait enfin exprimer sa nature profonde, se rapprochant ainsi de la terre, de la nature et des éléments. Non! elle ne serait jamais fée du logis, reine de la télévision, pro de la dernière console et elle en était fière. Elle était heureuse, après toutes ces années, de pouvoir être enfin elle même.

    Figurez vous que ce matin, notre petite fée bleue a fait une découverte extraordinaire. Elle,qui se trouvait si laide, a enfin pu se regarder autrement dans le miroir. Elle était contente du chemin parcouru et vit qu'elle rayonnait.
    - Tu es belle, se dit elle en s'adressant à son reflet.

    Sans le savoir, elle venait de se faire un très beau cadeau. Elle m'a dit de vous le dire: soyez vous même et la vie vous le rendra, c'est promis!


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